Dimensions sociale, économique et historique de la recherche
L’analyse des archéomatériaux organiques livre des informations essentiellement inédites qui connaissent des développements importants puisqu’elles permettent de répondre à des questionnements fondamentaux en sciences humaines :
Comment les sociétés anciennes étaient-elles organisées ? Quelles étaient leurs cultures, leurs fonctionnements sociaux et économiques ? Comment se sont-elles adaptées à leur environnement, comment l’ont-elles apprivoisé, comment l’ont-elles transformé ?
L’acquisition des matériaux organiques dépend en effet étroitement des stratégies d’exploitation du milieu, elles-mêmes soumises aux contextes socio-économique et culturel en place.
L’utilisation des dits matériaux est, pour sa part, davantage liée aux habitudes de vies, aux systèmes relationnels et aux modes de pensées.
La caractérisation des archéomatériaux organiques s’avère donc essentielle pour faire face à ces questionnements multiples auxquels seule une recherche fédératrice impliquant des compétences à la fois pointues et variées peut faire face.
Dans le domaine de la recherche textile, elle opère depuis la matière textile brute jusqu’à sa transformation en tissu puis en vêtement ou mobilier textile. L’extraction de la fibre, son traitement, le filage, le tissage, l’assemblage, constituent autant d’étapes au sein desquelles l’archéologie expérimentale occupe une place essentielle.
Cette qualité ouvre sur la diversité des réponses à des situations parfois semblables, parfois différentes ; elle est également essentielle à la compréhension des changements techniques, entre rupture, adaptation et continuité.